Qui était réellement Pie XII ?

Pie XII
Pie XII
Pie XII écrit un de ses messages radios de Noël à la machine à écrire. Aucune similitude avec le Pie XIII de The Young Pope, si ce n’est l’habit…

Dans The Young Pope, on parle peu de Pie XII, si ce n’est pour affirmer qu’il était conservateur. Mais qui était réellement ce pape ? La réponse d’Ivan Gobry, auteur du Dictionnaire des papes, paru en 2013 aux éditions Pygmalion.

PIE XII – Eugenio Pacelli (Rome, 1876 – Castelgandolfo, 1958)
260e pape (1939-1958) – successeur de Pie XI.

Né à Rome le 2 mars 1876, il est le fils de Filippo Pacelli, doyen des avocats du Consistoire pontifical. Il entre en 1894, après ses études secondaires, au collège romain Capranica, comme clerc externe, puis à l’Athénée pontifical Saint-Appolinaire,  pour ses études de théologie. Ordonné prêtre le 2 avril 1889 par Mgr Cassetta, patriarche d’Antioche, il est reçu au doctorat in utroque jure (droit canon et droit civil) et au doctorat de théologie. En 1902, il est nommé professeur de droit canon à l’Apollinaire. Le cardinal Varnnutelli lui ouvre en 1905 les portes de la Secrétairerie d’État, où il franchit les degrés de l’administration. Ensuite, la promotion est rapide : en 1912, Pacelli est pro-secrétaire d’Etat, en 1914 secrétaire d’État de Pie X. Il a trente-huit ans. Il demeure dans ce poste durant le pontificat de Benoît XV. En 1917, Pacelli est nommé nonce apostolique à Munich et archevêque titulaire de Sardes. Il négocie alors plusieurs concordats : avec la Lettonie (1922), la Bavière (1924), la Pologne (1925), la Roumanie (1927), la Prusse (1929). Nommé en 1929 comme cardinal secrétaire d’État par Pie XI, il signe en 1933 un concordat avec Hitler, devenu chancelier de la République de Weimar. Ce gouvernement ne respectant pas l’accord souscrit, Pacelli lui adresse cinquante-cinq notes de protestation.

En 1938, à la suite de l’Anschluss, il réclame au cardinal Innitzer, archevêque de Vienne, de rédiger une déclaration contre l’invasion de l’Autriche par l’Allemagne. Pie XI étant mort le 10 février 1939, le conclave se réunit le 1er mars. Pacelli est élu dès le lendemain et prend le nom de Pie XII.

Un pape… bavard ! (40 encycliques)

Il choisir pour secrétaire d’Etat le cardinal Maglione. L’Europe venait de s’engager dans la Seconde Guerre mondiale. Le pape la dénonça dans sa première  encyclique, Summi puntificatusles merveilleux desseins du Seigneur » – 20 octobre 1939), condamna l’agression de l’armée soviétique contre la Finlande (26 décembre 1939), dénonça par Radio Vatican les atrocités commises par les armées allemandes en Pologne. Le 11 mars 1940, Pie XII protesta auprès de Ribbentrop contre le traitement des juifs en Allemagne, le 25 décembre 1941, à 1a radio, contre les persécutions raciales, le 2 juin 1943, contre les « mesures d’extermination », le 26 juin 1943, contre « la distinction entre les juifs et les autres hommes ».

Après la guerre, ce fut le communisme que le pape dut affronter. En 1948, le cardinal Mindszenty, primat de Hongrie et Mgr Stepinac, archevêque de Zagreb, furent Juges et emprisonnés par des États communistes. Le 1er juillet 1949, les persécuteurs
furent excommuniés.
Pie XII a proclamé le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie (constitution apostolique Munificentissemus Deus – « Dieu bienfaisant », 1er novembre 1950). Il a canonisé Gemma Galgani (1940), Louis-Marie Grignion de Montfort (1947), Catherine Laboure (1947), Jeanne de France (1950), Maria Goretti (1950), Pie X (1954).

Un précurseur

Il armonça la découverte, après de savants travaux archéologiques, de la tombe de saint Pierre, sous l’autel majeur de la basilique Saint Pierre (23 décembre 1950).

Il publia les encycliques Mediator DeiDieu médiateur », 20 novembre 1947) sur la liturgie, et Mirando prorsusLes merveilleux progrès techniques »  – 8 septembre 1957) sur les moyens de communication.
Pie XII mourut le 9 octobre 1958 à Castelgandolfo, résidence d’été des papes, après un pontificat de dix-neuf ans et sept mois. Il fut inhumé dans les grottes vaticanes, près de la chapelle ad caputaux pieds »), qui touche à la tombe de saint Pierre. Sa cause de béatification est à l’étude. Son successeur fut Jean XXIII.

Le Vatican est-il riche ?

L'exubérance de Pie XIII tranche avec la simplicité du pape actuel..

L’exubérance de Pie XIII (Jude Law), dans The Young Pope / The New Pope, tranche avec la simplicité du pape actuel, qui reçoit des SDF au Vatican…

Parlons gros sous : le Vatican est-il riche ? Pas tant que ça, détrompez-vous : voici un détail de son budget, dépenses et recettes, d’après Théo, l’encyclopédie catholique pour tous (édition 2009).

Les budgets du Vatican

L’organisation interne du Vatican se subdivise en deux types de services : ceux qui assurent le fonctionnement interne de la Cité du Vatican et ceux qui contribuent au gouvernement de l’Église universelle. L’organisation financière se fait en deux budgets distincts, auxquels il faut ajouter le budget des missions qui est totalement indépendant.

Le budget du Saint-Siège

Ses dépenses ont trait à tout ce qui concerne le gouvernement de l’Eglise universelle. Elles comportent en premier lieu, les traitements et retraites du personnel concerné (en 2007, 2748 personnes, depuis les secrétaires jusqu’aux cardinaux de la Curie ; soit 778 ecclésiastiques, 333 religieux, 1637 laïcs – dont 425 femmes – auxquels il faut ajouter 929 retraités).

Les dépenses comportent, en second lieu, les frais de fonctionnement et de déplacement (on compte de nombreuses rencontres internationales chaque année). En 2007, le montant total de dépenses était de 245,8 millions d’euros, contre un montant total de recette de 236,7 millions d’euros, soit un déficit de 9 millions d’euros (après trois années de gains des exercices antérieurs).

L’activité institutionnelle du Saint-Siège, secrétairerie d’État, congrégations, conseils, tribunaux, synodes et autres organismes, ne produit aucun bénéfice.

Le budget du Saint-Siège comprend également les frais des nonciatures apostoliques et des représentations pontificales sur les cinq continents auprès des organisations internationales, qui sont au nombre de 178.

Lorsque Jean-Paul ll est devenu pape, il n’y avait que 77 représentations diplomatiques du Saint-Siège. Cette augmentation est liée notamment au développement des relations entre les États, aux voyages du Saint-Père et aux nouveaux pays d’Europe de l’Est. Ce développement pèse sur le budget du Saint-Siège.

Certaines institutions rattachées au Saint-Siège présentent un déficit structurel : Radio Vatican (367 salariés) et le journal officiel du Vatican, L’Osservatore Romano (117 salariés) qui n’ont aucun soutien publicitaire (et pour cause).

En revanche, la Typographie, la LEV (maison d’édition vaticane — 114 salariés) et le CTV (centre de télévision vaticane — 20 salariés) sont bénéficiaires.

La contribution des diocèses en 2007 s’est élevée à 18,7 millions d’euros. Les plus gros contributeurs étant : l’Allemagne (31,5 %), les États-Unis (28,3 %), l’Italie (18,9 %) et l’Autriche (3,7 %).

Le denier de Saint-Pierre (contribution des fidèles) a permis de recueillir près de 50,8 millions d’euros en 2007 (contre 74,6 millions d’euros en 2006). Les pays les plus contributeurs sont : les Etats-Unis (28,3 %), l’Italie (13%), l’Allemagne 6,1%), I’Espagne (4,1 %) et la France (3,7 %).

Habituellement, le saint-père destine le Denier à des interventions caritatives en faveur des populations de divers pays du monde frappes par des catastrophes, au soutien de nombreuses initiatives des communautés ecclésiales du tiers-monde et à aux Églises locales les plus pauvres.

Le Gouvernorat de la cité du Vatican

Le bilan économique de la Cité du Vatican, qui comprend ses musées et ses services propres comme toute ville (de la pharmacie au supermarché), est indépendant de celui du Saint-Siège. Le Gouvernorat a en charge l’entretien et la restauration des bâtiments et musées situés dans l’enceinte du Vatican, le financement de la Garde suisse, de la Gendarmerie pontificale, ainsi que les traitements et retraites du personnel de ses services propres (900 retraités et environ 1 700 salariés :
ouvriers, pompiers, gardes, employés de la poste vaticane, gardiens, etc.).

L’accès au magasin hors taxes est réservé au personnel et l’organisation médicale gratuite, avec un très faible ticket modérateur, améliorent le niveau de vie.  L’Association des employés laïcs du Vatican (ADLV) joue le rôle de syndicat.

Les recettes du Gouvernorat de la Cité du Vatican proviennent principalement des ventes de timbres, de monnaies de collection et des entrées des musées. En 2007, ce budget est positif de 6,7 millions d’euros, contre 21,8 millions d’euros pour l’exercice 2006. Le Gouvernorat couvre aussi la moitié du déficit de Radio-Vatican (12,2 millions d’euros en 2007).

Le Gouvernorat fait appel au mécénat pour de grosses dépenses, comme la restauration de la chapelle Sixtine, qui a été financée par une chaîne de télévision japonaise.

Pour aller plus loin :

D’où vient la Cité du Vatican ?

Vue de la Cité du Vatican, dans The Young Pope (le bus est arrêté en pleine côte)

Dans la série The Young Pope et son Pie XII fantasmé, l’impasse est faite sur la fabuleuse histoire réelle de la Cité du Vatican. D’où nous vient-elle ? La réponse de Michèle Jarton, historienne des religions, dans son livre L‘épopée du catholicisme, pour expliquer 2000 ans d’Eglise à mes amis.

Pie XI (1922-1939) et Pie XII (1939-1958) s’efforcèrent, en temps que papes, de faire reconnaître et respecter la liberté et les droits de l’Eglise sur la scène publique, comme le moyen de sa mission spirituelle. Dans un monde politique qui s’internationalise, il n’est plus question pour les gouvernements d’accepter que Rome intervienne directement dans les affaires temporelles.
Les relations entre l’Église catholique et les autres États prennent un nouveau visage avec la création de l’État pontifical, le Saint-Siège : le souverain pontife devient aussi chef d’État. Le traité du Latran va donner à l’Église catholique des moyens adaptés à la vie internationale de ce nouveau siècle, tant pour faire fonctionner librement son gouvernement centralisé et son extension universelle (lire aussi notre article Le Vatican est-il une dictature ?), que pour établir un réseau diplomatique qui deviendra planétaire. Il confère aussi à l’autorité du Vatican la faculté de prendre place au sein des organisations internationales nées après la Première guerre mondiale et qui se multiplieront après la Seconde (le Saint-Siège aura un statut d’« observateur », en raison de la neutralité imposée par les Accords du Latran, art. 24). Ce cas est unique pour une confession religieuse.

La Cité du Vatican

plan-cite-du-vatican

La fameuse « question romaine » trouve sa conclusion dans les Accords du Latran entre le Saint-Siège et l’Italie. Le 11 février 1929, le cardinal Gasparri, secrétaire d’État (au nom du pape Pie XI) et Mussolini, premier ministre (au nom du roi Victor-Emmanuel III) signent un traité et une convention financière annexe. Ils créent un nouvel État de 0,44 km2, sur la scène internationale, la Cité du Vatican.

On lit dans le préambule : « Étant donné que, pour assurer au Saint-Siège l’indépendance absolue et visible, il faut lui garantir une souverain indiscutable, même dans le domaine international, on s’est rendu compte qu’il était nécessaire de constituer… la Cité du Vatican, reconnaissant au Saint-Siège, sur cette même Cité, la pleine propriété, la puissance exclusive et absolue et la juridiction souveraine ».
Au regard du droit international, c’est le « Saint-Siège » (et l’« Église catholique ») qui a une personnalité juridique. Il est représenté par le pape qui exerce lui-même une double souveraineté territoriale (sur un État de 44 ha) et spirituelle (sur 1 milliard de fidèles). On distinguera donc l’action du Saint-Siège en tant qu’entité de la Cité du Vatican et en tant qu’entité de l’Eglise catholique (lire aussi notre article Saint-Siège et Vatican, c’est pareil ?).
Une convention financière stipule qu’à titre de dédommagements pour la perte de ses anciens États (les fameux Etats pontificaux) et de ses biens ecclésiastiques, le Saint-Siège recevrait de l’Italie 750 millions de lires et des titres à 5 % d’une valeur nominale de 1 milliard.
A l’occasion de la signatures des Accords du Latran, Pie XI affirme :

« Il nous plaît de voir le domaine foncier réduit à de si minimes proportions qu’il puisse et doive être lui-même considéré comme spiritualisé par l’immense, sublime et vraiment divine puissance spirituelle qu’il est destiné à soutenir et servir ».

Le pape va entreprendre de transformer cet ensemble de palais et musées en un lieu de gouvernement. Il construit une petite gare, une poste, un magasin d’approvisionnement, un service hospitalier… Seuls sont logés dans le minuscule périmètre du Vatican, le pape, la secrétairerie d’État, plusieurs services, collèges et musées. Les autres organismes, dont les Congrégations (ou ministères) sont situés à Rome, dans des bâtiments qui bénéficient du privilège de l’extraterritorialité, avec exemption d’expropriation (Annexe II, du traité du Latran).

Jésus fait-il de la politique ?

L'élection du présomptueux pape Pie XIII, dans la série The Young Pope : à l'inverse de celle du pape François.
L’élection du présomptueux pape Pie XIII, dans la série The Young Pope / The New Pope : à l’inverse de celle du pape François, qui, lui, s’était incliné et avait demandé la bénédiction du peuple de Dieu.

Dans The Young Pope / The New Pope, le vicaire du Christ, Pie XIII, fait de la politique de bas étage. Mais au fait, Jésus, lui, fait-il de la politique ? La réponse du Père Henri-Dominique Lacordaire, dominicain, un des précurseurs du catholicisme moderne, dans son fabuleux livre Qui est Jésus-Christ ?qui nous fait entrer dans l’intimité de Jésus.

Jésus-Christ voulait être reconnu comme Dieu, aimé comme Dieu, servi comme Dieu, adoré comme Dieu : il semble que la volonté dût quelquefois fléchir sous un si lourd fardeau, et que du moins Jésus-Christ devait recourir à tous les moyens humains capables d’assurer le succès d’une aussi gigantesque ambition (et y compris la politique, ndlr). Il n’en est rien, Jésus-Christ a méprisé tous les moyens humains, ou plutôt il s’en est abstenu.

La politique compte au premier rang de ces moyens. Elle est l’art de saisir dans un moment donné la tendance des esprits, d’assembler des opinions et des intérêts qui recherchent satisfaction, de pressentir ce que veut un peuple sans qu’il en ait toujours lui-même une conscience exacte, de se poser, à l’aide des circonstances, comme son représentant naturel, et de le pousser un jour sur une pente qui nous emportera
avec lui pour cinquante ans. Telle est la politique, art illustre, dont on peut user pour le bien et pour le mal, et qui est la source des vicissitudes heureuses et malheureuses parmi les nations.

Jésus-Christ était admirablement placé pour se faire l’instrument d’une révolution qui eût servi ses desseins religieux. Le peuple dont il était issu avait perdu, sous le joug des Romains, les restes de son antique nationalité. La haine de Rome y était au comble, et chaque jour les déserts et les montagnes de la Judée voyaient se former des bandes libératrices, sous le commandement de quelque patriote pourvu de hardiesse ou de considérations (voir aussi notre site La Résurrection du Christ).

Ces mouvements étaient secondés par des prophéties célèbres, qui avaient annoncé de longue main au peuple juif un chef et un sauveur. Le rapport de ces idées et de ces intérêts avec le nouveau royaume dont Jésus-Christ annonçait la venue prochaine, était manifeste.

Cependant, loin d’y conniver et de s’en servir, Il les foule aux pieds. On lui demande, pour le sonder, s’il faut payer le tribut à César, il se fait apporter une pièce de monnaie, et s’informant de qui en est l’image et l’inscription, il répond ensuite froidement :

« Rendez donc à César ce qui est à César; et à Dieu ce qui est à Dieu. » (c’est cela, la laïcité, ndlr).

Il va plus loin. Il annonce la ruine temporelle de sa nation. Il parle contre le temple, objet de la vénération
religieuse et patriotique des Juifs, et il prédit ouvertement qu’il n’en restera pas pierre sur pierre, ce qui fut cause qu’on rangea ce grief parmi les accusations portées contre lui devant la souveraine magistrature.

Sa doctrine, très favorable au peuple et aux petits, était de nature à lui concilier une grande popularité, ce qui est un ressort admirable pour les révolutions. Il obtint, en effet, l’ascendant sur le peuple, jusque là qu’on veut l’élire pour roi d’Israël, mais il s’enfuit pour éviter cet honneur, et brise entre ses mains une arme que le vulgaire des grands hommes eût estimée un don et un aveu du Ciel.

Conclusion :  Jésus s’est passé de la politique.

  • Pour aller plus loin : se procurer le livre Qui est Jésus-Christ ? sur Amazon.

Peut-on prouver l’existence de Dieu ?

Ludivine Sagnier - Jude Law - The Young Pope

Dans The Young Pope, Esther (Ludivine Sagnier, photo ci-dessus) est une très *trop* fervente catholique ; le pape Pie XIII (Jude Law) lui affirme à son confesseur ne pas croire en Dieu, en fait…

Dans la série The Young Pope / The New Pope, le pape Pie XIII déclare au cours d’un discours que ce sera désormais aux non-croyants de prouver que Dieu n’existe pas. A l’inverse, peut-on prouver l’existence de Dieu ? La réponse de Paul Clavier, philosophe normalien, tirée de son livre 100 questions sur Dieu (Editions Artège). Accrochez vos ceintures !

Supposons que Dieu ait donné aux humains la faculté de découvrir son existence par la raison. Quelles pourraient être les preuves de l’existence de Dieu? Assurément pas des preuves au sens où l’entendent les sciences formelles (logique et mathématiques) ou naturelles (physique, chimie, biologie, etc.) puisque Dieu n’est pas, en principe, une structure mathématique ou un objet physico-chimique.

Mais peut-être que sur la base d’une définition de Dieu, on en arriverait à conclure que, nécessairement, il existe ! C’est le scoop qu’a lancé il y a dix siècles Anselme de Cantorbéry et qui a été rendu célèbre sous le nom d’« argument ontologique » (dont on reparlera, si vous le souhaitez, ndlr).

D’autres « preuves » sont envisageables, non plus sous la forme d’une déduction nécessaire,mais sous la forme d’une recherche de la cause ultime de l’univers, un peu comme on rechercherait l’auteur d’un crime (et que crime !) ou celui d’une œuvre d’art. On peut également se demander dans quelle mesure l’hypothèse Dieu explique de manière satisfaisante telle ou telle donnée, par exemple le fait qu’il existe quelque chose plutôt que rien. On est alors en pleine métaphysique.

Une vénérable tradition définissait ces « preuves » comme des voies ou des chemins, sur lesquels on peut s’arrêter, hésiter ou repartir de plus belle. Thomas d’Aquin, au XIIIe siècle, en a proposé cinq.

La première part du phénomène du mouvement et plus généralement du changement dans le monde. À la suite d’Aristote, Thomas pensait qu’on pouvait remonter à un premier « moteur » réalisation des mouvements que nous constatons.

La deuxième voie s’intéressait à la production des réalités par voie causale et suggérait de remonter à une première cause incausée.

La troisième stipule que tout ce qui existe est contingent, c’est-à-dire aurait pu ne pas exister, et qu’il faut bien qu’un être nécessaire soit responsable de l’existence de ces êtres contingents.

La quatrième considère que, en toute chose, il y a des degrés de vérité, de bonté, d’être, et qu’il doit exister un degré maximum de vérité, de bonté et d’être : un être suprême.

La cinquième voie invite à considérer que l’univers est gouverné selon un certain ordre, et qu’il est donc raisonnable de poser un organisateur de l’ensemble. Là, au moins, Voltaire est d’accord avec Thomas :
« L’univers m’embarrasse et je ne puis songer / Que cette horloge marche et n’ait point d’horloger. »

Pour sa part, Gandhi affirmait : « Bien que Dieu transcende toute réalité sensible, il est, jusqu’à un certain point, possible par la raison de savoir qu’Il existe. »

Les cathos ont-il un problème avec le sexe ?

Ludivine Sagnier - The Young Pope - Pie XII

Dans la première saison de la série The Young Pope / The New Pope, on voit Esther (Ludivine Sagnier), qui, faute d’avoir un enfant avec son mari garde-suisse, s’entiche d’un prêtre et bientôt, du pape Pie XIII, pas insensible à ses avances… Chaude ambiance !

Alors, les cathos et le sexe, voyez-vous le rapport ? Pourtant, dans la série, il apparaît clairement que les catholiques ont nécessairement un problème avec leur sexualité : les prêtres (y compris le pape) sont des frustrés et ont manqué l’amour de leur vie, les autres estiment que ce n’est qu’une question de procréation (sic). Enfin vous connaissez le topo…  Notre envoyée spéciale, Lidy Commandement, est partie enquêter : interview.

Comment ont commencé vos recherches ?

Lidy Commandement : J’ai voulu commencer par… le commencement. Chaque religion a son livre sacré. Chez les chrétiens, c’est la Bible. Et là vous ne devinerez jamais sur quoi je suis tombée… un poème érotique ! Si si, vous pouvez aller voir par vous-même ! Cela s’appelle le Cantique des Cantiques. Fait encore plus étrange, ce poème érotique, se trouve… pile au milieu de la Bible, comme en son cœur. Ce qu’il y a d’étonnant dans ce poème c’est qu’a aucun moment il n’est question d’enfant à venir ou de grossesse ! Bref, l’amour physique, l’amour passion, n’est pas l’inverse de la foi dans une religion monothéiste. Je ne résiste pas au plaisir de vous en citer quelques lignes (chapitre 7, traduction Louis Segon) :

« Le bien aimé : les contours de ta hanche sont comme des colliers, œuvre des mains d’un artiste. Ton ventre est une coupe arrondie, où le vin parfumé ne manque pas. Ton sexe est un amat de froment entouré de lis. Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ».

Et un peu plus loin :

« Ta stature ressemble au palmier, et tes seins à des grappes. J’ai dit : je monterai au palmier, j’en saisirai les fruits ! Que tes seins soient comme des grappes de raisin, le parfum de ton souffle comme celui des pommes, et ta bouche comme le vin du bonheur. La bien aimée : Il coule tout droit pour mon bien aimé, il glisse sur les lèvres de ceux qui dorment ! Je suis à mon bien aimé, son désir est sur moi. »

Donc le plaisir sexuel n’est pas un interdit dans la religion catholique ?

C’est ce que je me suis tout de suite dit ! Alors là j’ai fait un truc, et vous pouvez tenter l’expérience. Je suis allée sur Google et j’ai tapé les deux mots « plaisir, sacré » pour voir comment ces notions a priori contradictoires cohabitaient ensemble. En tête des recherches, Amazon.fr me proposait un livre au titre complètement révolutionnaire : « Ne gâchez pas votre plaisir, il est sacré ! Pour une liturgie de l’orgasme », écrit par Olivier Florant, un sexologue… théologien (comme quoi, on peut être sexologue et théologien à la fois !). Je l’ai tout de suite acheté ! Ce livre surprenant et captivant ouvre des horizons bouleversants. Il explique que le mariage chrétien ne se limite pas à la procréation. Le désir physique, le plaisir, bref, le sexe, le vrai, en font totalement partie. Mieux encore, le respect envers la personne prôné par la religion chrétienne peut même porté le plaisir sexuel jusqu’à  des bonheurs réciproques que l’on n’atteint pas autrement !  Le livre montre que faire l’amour est un art.

A un moment une comparaison est intéressante. L’auteur prend l’exemple de l’art de gastronomie ! Simple mais parlant. Un repas réussi, c’est d’abord un bon moment passé ensemble. Tout compte pour cela : les sensations exquises ressenties par nos papilles, le temps pris pour  goûter, et apprécié, la décoration de la table, les conversations. Pour l’Eglise, le plaisir du sexe pour le plaisir du sexe n’a pas de sens. Mais le plaisir pour nous unir, oui. Car nous sommes faits pour vivre ensemble, être en relation, et nous aimer. D’ailleurs, savez vous que le film préféré du pape François est le Festin de Babette ?

olivier-florant-livre-sexualiteDonc l’Eglise n’autorise pas le sexe que pour la procréation ? Et pourquoi alors s’oppose-t-elle à la contraception ?

Bien sur que  l’Eglise n’autorise pas le sexe que pour la procréation ! D’ailleurs si c’était le cas elle refuserait le mariage aux couples qui ont dépassé l’age de la fertilité. Et ce n’est pas le cas, depuis toujours l’Eglise accueille et marie des personnes qui désirent consacrer leur amour et qui ne sont plus en âge de procréer. En fait, il faut bien remettre les choses à leur place et relier correctement jouissance et procréation.

Olivier Florant cite D.H. Lawrence commentant lui même son sulfureux roman l’Amant de Lady Chatterley : « Nous savons cela, le phallus est une colonne de sang qui remplit la vallée de sang d’une femme. La grande rivière de sang masculin touche jusque dans ses profondeurs la grande rivière de sang féminin et pourtant aucun d’eux ne brise ses frontières. C’est la plus profonde de toutes les communions, comme le savent en pratique toutes les religions ».

Si l’Eglise exige une ouverture à la vie, c’est parce qu’elle rappelle que l’acte sexuel dans toutes ses dimensions est un hymne à la vie et à la communion. Il est donc important de laisser la vie suivre son cours et de ne pas dénaturer l’acte.

Olivier Florant nous fait part également des confidences reçues de ses patients en tant que thérapeute. Il explique cliniquement les rapports entre jouissance et procréation :

« Pour les femmes, le don du sperme a un sens fort. Certaines femmes confient ressentir et apprécier le passage du sperme dans leur vagin. (…) La puissance virile reste liée au sperme dans les arrières pensées. (…). Pour la plupart des hommes, l’insémination est considérée comme essentiel à l’acte sexuel pour qu’il soit total, complet, satisfaisant. (…) Le véritable achèvement de l’acte sexuel dans la profondeur du psychisme comporte la procréation. Sinon il n’en est qu’une tentative. C’est la seule explication possible des sexologues pour comprendre les actes manqués de contraception. Si tel n’était le cas, on ne saurait expliquer un si grand nombre d’échecs de la contraception quelque soit la méthode employée. »

La bonne nouvelle qu’annonce l’Eglise sur le sexe, c’est aussi que le couple peut aussi utiliser les périodes infertiles de la femme pour célébrer son amour. Elle pose la question suivante : se limiter aux périodes infertiles quand on ne veut pas de nouvel enfant pendant un temps, est-ce une contrainte intolérable pour l’épanouissement érotique ? « Boulimie n’est pas gastronomie » répond Olivier Florant !

Le Vatican est-il une dictature ? La réponse du pape Benoît XVI

Pie XIII - The Young Pope
Pie XIII, dans The Young Pope, est un tyran qui humilie ses conseillers, comme ici le cardinal Voiello (Silvio Orlando) en l'obligeant à baiser son pied, devant tous les autres cardinaux...
Lenny Belardo, allias Pie XIII, dans The Young Pope, est un tyran qui humilie ses conseillers, comme ici le cardinal Voiello (Silvio Orlando) en l’obligeant à baiser son pied, devant tous les autres cardinaux…

Le Vatican est-il une dictature et le pape, un homme autoritaire imposant ses points de vue, comme Pie XIII dans la série The Young Pope ? La réponse du pape Benoît XVI, tirée du livre d’entretiens avec le journaliste Peter Seewald, Lumière du monde / le pape, l’Eglise et les signes des temps, paru en 2010.

Peter Seewald : Dans de nombreux pays, des associations laïques militent pour l’indépendance à l’égard de Rome et pour une Église spécifique, d’esprit national et démocratique. Le Vatican est alors présenté comme une dictature, le pape comme un homme qui, d’une main autoritaire, impose ses points de vue. Quand on examine la situation plus précisément, on remarque l’accroissement des forces centrifuges plutôt que celle des forces centrales, la rébellion contre Rome plutôt que la solidarité avec Rome. Cette lutte d’orientation, qui dure à présent depuis des décennies, n’a-t-elle pas aussi provoqué depuis très longtemps une sorte de schisme au sein de l’Eglise catholique ?

Benoît XVI : Je dirais dans un premier temps que le pape n’a pas le pouvoir d’obtenir quelque chose par la force. Son «pouvoir» relève uniquement d’une conviction qui fait comprendre aux gens que nous dépendons les uns des autres et que le pape est chargé d’une mission dont il ne s’est pas chargé de son propre chef. Seule cette conviction permet à cet ensemble de fonctionner. Seule la conviction de la foi commune permet aussi à l’Eglise de vivre en communion. Je reçois tant de lettres, aussi bien de gens simples que de personnalités de premier plan, qui me disent : « Nous ne faisons qu’un avec le pape, il est pour nous le vicaire du Christ et le successeur de Saint-Pierre, soyez assurés que nous croyons et que nous vivons en communion avec vous. »

benoitxviIl existe bien entendu, et cela ne date pas d’hier, des forces centrifuges, une tendance à former des Eglises nationales — et certaines sont effectivement apparues. Mais aujourd’hui, justement, dans la société globalisée, dans la nécessité d’une unité interne de la communauté mondiale, on voit bien que ce sont en réalité des anachronismes. Il devient clair qu’une Eglise ne grandit pas en se singularisant, en se séparant au niveau national, en s’enfermant dans un compartiment culturel bien précis, en lui donnant une portée absolue, mais que l’Eglise a besoin d’unité, qu’elle a besoin de quelque chose comme la primauté.

J’ai été intéressé en entendant le théologien russe orthodoxe John Meyendorff, qui vit en Amérique, dire que leurs autocéphalies(1) sont leur plus grand problème ; nous aurions besoin, disait-il, d’une sorte de premier, d’un primat. On le dit aussi dans d’autres communautés. Les problèmes de la chrétienté non-catholique, que ce soit sous l’angle théologique ou pragmatique, tiennent en bonne partie au fait qu’elle n’a pas d’organe assurant son unité. Il est donc clair qu’un organe de ce type est nécessaire, il ne doit pas agir de manière dictatoriale, bien sûr, mais depuis la communion intérieure de la foi. Les tendances centrifuges ne disparaîtront certainement pas, mais l’évolution, la direction générale de l’histoire nous le disent : l’Eglise a besoin d’un organe pour assurer l’unité.

(1) Du grec autokephal, autodéterminé ; dans l’Eglise grecque, cela désigne une Eglise autonome. Les autocéphalies ont leur propre chef et désignent elles-mêmes leur archevêque/métropolite.

Dieu aime-t-il le sexe ?

La nouvelle responsable communication du Saint-Siège (jouée par Cécile de France, photo ci-dessus) sera-t-elle la future conquête du pape Pie XIII, étant la seule à lui tenir tête ?

Dans la série The Young Pope / The New Pope, l’idée que de Dieu puisse aimer le sexe semble définitivement rejetée… même si bien sûr, certains des protagonistes en sont obsédés ! Mais alors, qu’en est-il réellement, dans la réalité vraie ? La réponse du philosophe Paul Clavier, normalien, auteur du livre 100 questions sur Dieu.

Si l’on se place dans la perspective d’un Dieu Créateur du ciel et de la Terre, créant librement l’être humain à son image et à sa ressemblance, on devrait arriver logiquement à la conclusion que Dieu aime le sexe.

Non pas au sens où Dieu serait un adepte des relations sexuelles, que lui apporteraient-elles ? Mais au sens où il n’y a pas, de sa part, réprobation de l’activité sexuelle. Dans la Bible, le Livre de la Sagesse (chapitre 11) insiste : « Oui, tu aimes tout ce qui existe, et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait ; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l’avais voulue ? Ou comment ce que tu n’aurais pas appelé aurait-il été conservé ? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie. » 

La faute au péché originel ?

Une étrange habitude de pensée voudrait que la faute originelle soit liée à l’acte sexuel. Cette interprétation du livre de la Genèse, au début de la Bible, est évidemment tendancieuse. Calvin, pasteur emblématique de la Réforme protestante, la traitait de « fantaisie froide et sotte », et pourtant Calvin n’était pas un boute-en-train sexuel. Que la sexualité humaine soit un lieu où l’égoïsme, la violence, l’orgueil, la perversité trouvent à s’exercer, on le constate tous les jours. Mais rien, a priori, ne condamne l’activité sexuelle à être du côté obscur de la force (!). Le sexe n’est pas plus maudit que le travail, l’art, la politique, le sport. Si Dieu a créé l’homme à son image, et si « homme et femme, il les créa », alors c’est que quelque part, la vie sexuelle exprime quelque chose de l’amour de Dieu. Mais peut-être pas dans toutes les positions ni dans tous les cas de figure !

Sexe : quand les papes contredisent The Young Pope !

Dans The Young Pope, la très *trop* fervente catholique Esther (Ludivine Sagnier, photo ci-dessus) estime que le sexe est uniquement fait “pour la procréation” (sic)…

« Le sexe est fait pour la procréation ». C’est qu’Esther (Ludivine Sagnier) affirme sérieusement à son mari garde-suisse qui lui reproche à demi-mots de ne pas éprouver de plaisir. Comme si c’était ce qu’enseigne l’Eglise ! En attendant une explication plus longue, voici un florilège de citations, envoyé par un de nos lecteurs, qui contredisent totalement que l’Eglise réduit la fonction de la sexualité à la procréation. En effet, la sexualité est sainte et bonne en tant que telle, et un de ses fruits est la fécondité, mais il n’est ni le seul, ni le premier !

Pape François

« L’érotisme le plus sain, même s’il est lié à une recherche du plaisir, suppose l’émerveillement, et pour cette raison il peut humaniser les pulsions. Par conséquent, nous ne pouvons considérer en aucune façon la dimension érotique de l’amour comme un mal permis ou comme un poids à tolérer pour le bien de la famille, mais comme un don de Dieu qui embellit la rencontre des époux. Étant une passion sublimée par un amour qui admire la dignité de l’autre, elle conduit à être une pleine et authentique affirmation de l’amour qui nous montre de quelle merveille est capable le coeur humain, et ainsi pour un moment, on sent que l’existence humaine a été un succès ».

Benoît XVI

« C’est seulement lorsque les deux se fondent en une unité que homme ou femme devient vraiment lui-même : c’est dans la communion avec l’autre sexe qu’il peut devenir complet »
« L’Eros ivre et indiscipliné n’est pas montée ni extase vers le divin, mais chute et dégradation », mais si les époux avancent sur un « chemin de montée, de renoncement, de purification et de guérison » il peut alors « goûter non le plaisir d’un instant mais comme l’avant-goût du sommet de l’existence, de la béatitude vers laquelle tend tout notre être. Oui, l’Eros peut élever en extase vers le Divin ».

 

Jean-Paul II

« L’éternelle, la constante, la puissance attirance sexuelle de l’homme et de la femme est à trouver dans le Mystère même de Dieu-Communion, dans ce « Une seule chair » originel, dans la joie immense de la rencontre et de la communion d’Adam et Eve qui forment en cela « le modèle pour tous les hommes et pour toutes les femmes qui, à n’importe quelle époque, s’uniront l’un à l’autre »
« A travers l’un et l’autre, mari et femme, le langage du corps devient la langue de la liturgie (qui) élève le pacte conjugal aux dimensions du mystère »
« A la mesure de leur écoute et attention à l’autre, dans le soucis de ne pas d’abord prendre mais de donner cela« conduit homme et femme à participer à cet étonnement originel qui pousse Adam à crier ‘C’est l’os de mes os, la chair de ma chair’, étonnement dont on perçoit l’écho dans le Cantiques des Cantiques : ‘tu me fais perdre les sens, ma sœur, ô fiancée’ ‘. Ainsi, « loin d’appauvrir les manifestations affectives des époux, (cela) les rend spirituellement plus intenses et par conséquent les enrichit ».
«  Le Cantique des Cantique développe en un livre l’exultation d’Adam d’Adam lors du ‘une seule chair’ de la Genèse : « en un ample dialogue mutuel où s’expriment et se répètent continuellement stupeur, allégresse, fascination, séduction, dialogue, affection, admiration, ravissement, attachement, découverte, émerveillement dans l’expérience directe de leur visibilité et de leur expression de tendresse. »
« Formés à l’image de Dieu comme communion de personnes, l’homme et la femme sont appelés à manifester l’Esprit quand ils s’unissent, de manière à former “une seule chair” ». Ainsi ils peuvent “Glorifier Dieu dans leur corps !” (1 Co 6, 20). »

Éteignez la télé, changez-vous l'esprit !

Le pape François, un anti-pape-Pie XIII, d'après le réalisateur de la série The Young Pope

Le pape François, un anti-pape-Pie XIII, d'après le réalisateur de la série The Young Pope
Le pape François, un anti-pape-Pie XIII, d’après le réalisateur de la série The Young Pope

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